Interventions collectives

Les interventions collectives proposent des espaces d’échange qui permettent à la fois de transmettre des éléments de connaissance (aspect technique) ainsi que des éléments de réflexion (aspect comportemental). Mes interventions sont basées sur la reconnaissance des capacités des personnes à comprendre les choses lorsqu’elles sont adaptées à leur capacités de compréhension.

Ces interventions permettent aux personnes de renforcer leur autodétermination en matière de sexualité puisqu’elle leur permettent :
– de connaître leurs droits,
– de mieux se connaître elles-mêmes,
– de renforcer leur capacité à oser,
– de renforcer leur capacité à prendre des décisions pour elles-mêmes.

 

Le cadre

La participation aux ateliers se fait sur la base du volontariat.
Je demande la participation d’un.e membre de l’équipe. Cela permet de marquer l’engagement de l’équipe dans l’accompagnement au quotidien sur cette thématique et de l’inscrire dans un accompagnement global. Cela permet aussi un espace de co-formation pour les professionnel.le.s. Iels acquièrent de l’information, observent la manière d’animer le groupe.

 

Les règles

Lors de la première séance, je propose un temps de discussion autour des règles du groupe.
Je propose 4 règles pour les ateliers.
La confidentialité : ce qui se dit dans le groupe reste dans le groupe. Si je veux parler à l’extérieur de quelque chose que l’un.e des participant.e.s a partagé, je demande l’autorisation à cette personne.
Non-jugement : Chacun.e a le droit d’exprimer son avis. J’ai le droit de ne pas être d’accord mais j’exprime mon désaccord avec respect, sans moquerie ni agressivité.
L’écoute : On parle chacun.e son tour. J’écoute la personne qui parle.
Le droit de ne pas parler : J’ai le droit de ne pas parler pendant tout ou partie de la séance.
Ces règles sont expliquées, discutées, certaines sont parfois rajoutées sur propositions des participant.e.s puis nous les approuvons tou.te.s ensemble.
Nous nous les rappelons à chaque début de séances.

 

Le contenu

Le contenu est élaboré en collaboration avec les équipes en prenant en compte les besoins identifiés soit directement par l’équipe, soit exprimés par les personnes concernées.
Ce contenu préparé est susceptible de changer suivant les apports des participant.e.s et leurs souhaits exprimés durant les séances. Je sais toujours ce que j’ai prévu. Je ne sais jamais ce qui va se passer.

J’interviens pour une deuxième séances auprès de personnes résidants en foyer d’ESAT. J’ai prévu de travailler sur la connaissance du corps. Pendant le temps d’échange en début de séances pour prendre des nouvelles de chaque participant.e.s, savoir comment chacun.e se sent aujourd’hui, Géraldine dit « J’ai vu une émission à la télé hier sur les homosexuel.le.s qui ont des enfants. Mais je ne comprends pas comment ils font. » Finalement, avec accord du groupe, cette séance a été axée sur toutes les possibilités de devenir parents. »

 

Mon rôle, ma posture

Durant ces ateliers, je me positionne en tant que personne ressource et non pas source d’informations. Je m’appuie et valorise les connaissances et questionnements des participant.e.s. Je facilite leurs échanges dans l’idée de participer à la mise en place de l’aide mutuelle.
Je veille à la dynamique, l’ambiance du groupe. Pour cela, je me situe dans une posture ouverte. Tout en prenant les choses avec sérieux, j’aborde les sujets avec une énergie joyeuse.
J’accorde une grande importance à garantir la sécurité affective de chacun.e durant ces temps. Cela suppose une observation fine des comportements et paroles de chaque membre de groupe. J’interviens lorsque je perçois une personne blessée ou heurtée par la parole d’une autre. J’accueille les émotions, je reformule celles perçues ou exprimées de façon verbale ou non-verbale.

Lors d’un atelier en foyer de vie, Martine parle des violences sexuelles dont elle a été victime avec beaucoup d’émotions. Elle pleure. J’interviens auprès d’elle pour accueillir les émotions qui la traversent mais je suis aussi attentive à ce que son discours et ses émotions provoquent chez les autre participant.e.s.
Lorsque j’anime ces ateliers, j’adopte une posture bienveillante. Je me positionne dans une écoute attentive, faite d’empathie et de non jugement.

Les méthodes et les supports

J’utilise des méthodes ludiques adaptées aux capacités des membres du groupe.
Je travaille à partir de supports adaptés existants ou que je fabrique moi-même.
Je varie les supports ce qui nous permet d’être parfois dans de l’échange, parfois dans de la manipulation, assis.e.s, debout…
Le sérieux de la thématique n’empêche pas la convivialité et la bonne humeur. Les ateliers ont souvent lieu autour d’un goûter.